top of page

MISES EN GARDE

Dans le domaine du chamanisme et de l'énergétique, on rencontre de tout et il est important de cadrer les choses, d’où ces mises en garde.

1- Pour les personnes qui veulent apprendre et souhaitent devenir hommes ou femmes médecines.

 

      a) Les fausses ou les véritables vocations

 

Elles sont nombreuses et abondantes en ce moment où le chamanisme est à la mode dans une société malade et où l’on trouve un grand rayon de livres aux titres alléchants, aux slogans du type : “tous guérisseurs et tous chamans”, "achetez le tambour et tout le kit pour la modique somme de …. et revendiquez votre pouvoir!”.

Plus sérieusement, il est bon en premier lieu de s’interroger sur les fondements de ce désir.

La vision du chamanisme en Occident est édulcoré, le chaman idéalisé comme figure archétypale représentant du pouvoir et figure d’un faux Dieu privilégié. Un veau d’or.

      b) Le Chamanisme Amazonien (et le chamanisme en général) est devenu une mode

 

On y observe beaucoup trop de gens qui ont besoin de s’identifier à une étiquette, une casquette ou un costume. Seulement dans ce domaine, c’est l’antithèse du fondement même d’un homme ou d’une femme médecine.

Travailler les bases au préalable de ses propres fondations et se construire intérieurement tout en appréhendant l’initiation est très important.

Car ce sont ces fondations là qui feront de l’initié une personne de saine compagnie ou au contraire un élément toxique dans son entourage qui prolonge l’histoire, fait perdre du temps et induit en erreur ou même met les autres en danger.

Certains gourous jouent à faire brouter leur troupeau un peu trop près de la falaise. D’autres s’accrochent tellement à leur statut qu'ils ne savent pas être autre chose.

Il faut apprendre à tomber pour trouver l’équilibre mais se cacher derrière le déni manifeste un gros problème d’intégrité et de légitimité. On ne joue pas au papa et à la maman avec les énergies.

 

      c) Restaurer la noblesse de la discipline

Ni de la police, ni juge, mais trop souvent témoin de toutes sortes de dérives qui entachent l’image et le sérieux de la discipline. Il est bon de restaurer ses lettres de noblesse à cette discipline qui souffre déjà beaucoup au sein du collectif d’une image erronée.

Sujet délicat pour l’égo des concernés où finalement beaucoup de ces personnes ne sont pas à leur place. 

C’est avec recul et vue d’ensemble que s’installe la juste présence. C’est tellement facile de glisser ou de tendre vers l’iniquité. 

Si les guerres d’égos donnaient libre carrière à leurs bouches, les oreilles closes et les lèvres bien ouvertes, ovuleraient des chimères et des dommages.

1/2 seconde d’absence, de dérive, en laissant libre cours au mauvais penchant et c’est déjà s’adonner à là sorcellerie ce qui entraine des conséquences nécessitant expiation.

L’homme médecine, le guérisseur ou le chaman n’est pourtant pas forcément un sage dans les paysages du monde.

La tradition tente de pourvoir aux fausses routes en modèle d’apprentissage d’études longues. 10, 20, 30 ans minimum! Et fondamentalement, prétendre être homme ou femme médecine sans avoir passé au moins pour commencer 10 ans sur les bancs de l’Université de la forêt n’est pas vraiment sérieux. 

Des phrases New âge de solution bien aqueuse fusent en disant: “aujourd’hui y’a plus besoin des traditions, tout va plus vite…" ou bien "nous sommes des artisans de lumière".

Mais avez vous déjà entendu parlé de la fausse lumière?

Beaucoup d’apprentis qui sortent des centres au Pérou finissent par se perdre durant l’initiation parce que les indigènes n’expliquent pas, ne transmettent pas tout et n'ont pas forcément une clarté sur l’ensemble des paramètres concernant le vécu d’un Occidental. Ils ont aussi leurs propres limites culturelles.

 

2- Conseil(s)

Si vous souhaitez apprendre sur la tradition Amazonienne ou l’aborder pour guérir et apprendre sur vous, alors au début il vaut mieux faire soft et subtil parce que faire trop de diètes sans aller à l’essentiel peut faire perdre du temps et même rendre fou. 

C’est une démarche globale et hollistique : 

Qu’est-ce qui a été perdu en route? Quel est l’état des lieux?

L’idée n’est pas d’idolâtrer une plante ou d’aborder une tradition de manière rigide comme peuvent l’être les indigènes dans certains aspects de leur approche culturelle. 

De même, intégrer la tradition orale et y inclure une adaptation psychique (liée au monde occidental ) et une intégration onirique est nécessaire.

Même si beaucoup de réponses sont à l’intérieur de nous-mêmes, encore faut-il les atteindre sans se laisser influencer par la voie des démons déguisés et ne pas trop s’éloigner de la racine des choses.

On dit qu’à chaque fois qu’ont boit la liane en Amazonie, où chaque fois qu’on étudie avec la diète de plantes, on apprend un peu plus à mourrir. 

On se répare solidement. Ainsi avec le temps, notre corps énergétique se structure, se renforce et se consolide pour faire face aux charges, aux lourdeurs et aux enfers des personnes qui viennent consulter.

Le guérisseur doit être formé pour faire face aux démons, aux projections, aux résistances, et savoir voir et aller chercher les personnes en sachant précisément où elles sont exactement.

C’est donc impossible de prétendre être formé en 3 jours ou 3 week-ends dans la forêt de Fontainebleau avec Jacky même si vous êtes déjà psychologue ou maître en art martial de carrière.

Aujourd’hui, sur le marché de l’offre et des propositions chamaniques, plus de 95% des hommes ou femmes-médecines ne le sont pas. 

 

Être homme ou femme-médecine, c’est une vocation qu’il est nécessaire de muscler véritablement.

Soit on y va à fond dans un engagement entier à 100%, soit on est un charlatan qui usurpe une identité.

De même, naître avec un “Don à a naissance” n’exclue pas le fait d’aller à l’université.

 

3- Concernant la diète de plante 

 

Elle doit être encadrée par un professionnel expérimenté. Sans ce gardien, la plante n’œuvre pas dans le bon cadre et peut se retourner contre son hôte. Ça peut tourner au vinaigre, vers une porte ouverte à l’astral, aux limbes et aux problèmes. 

Des infestations plus ou moins élevées peuvent avoir lieu et occasionner des dommages psychiques et physiques.

J’en ai fait les frais en connaissance de cause et je n’ai pas non plus envie d’avoir à ramasser derrière des personnes à la petite cuillère qui entêtées, malgré les recommandations, n’ont pas su faire preuve de sagesse. C’est désagréable au final pour tout le monde. 

Vouloir gagner du temps et c'est en perdre. 

 

4- L’ayahuasca

Concernant les dérives de son utilisation:

Attention également aux illuminés qui après avoir bu de l’ayahuasca (interdite en France) et quelques séances tombent dans les pièges de l’ego et se disent chamanes et embarquent les gens dans leurs folie. 

Malgré les conseils de prudence, des gens disent: 

-« la plante m’a dit que... »  ( il s’agit d’un démon en vérité de mauvais conseil dont elle ne sait pas faire la différence) 

-« j’ai pas besoin de vomir, de purger ou de diéter parce que je suis médium et elle est déjà en moi donc je vais commencer dans 10 jours à réaliser mes premières cérémonies »

Ce genre d’exemple est fréquent et c’est très grave. Ce sont les erreurs classiques des débutants. 

Je ne vais pas écrire un article le dessus, il y en a déjà. (voir Takiwasi et les articles du médecin Jacques Mabit

 

On ne peut pas aborder les sujets de la Médecine traditionnelle Amazonienne sans évoquer l’ayahuasca. 

Au Pérou, elle est classée patrimoine de l’humanité, en France elle est reléguée à la case de stupéfiant. Mal reléguée, puisque les médecins envisagent de revoir ce cadre légal étant donné les découvertes sur la neurogenèse. Ce type de plante permettrait de régénérer le développement des neurones. Mal utilisée, elle ferait le contraire. C’est pourquoi elle ne doit pas être extraite de son cadre d’utilisation traditionnel et culturel.

L’ayahuasca peut nous faire tourner en rond des années dans de belles illusions si elle n’est pas encadrée par une structure solide d’enseignements et thérapeutique intégrale. 

C’est finalement une bonne chose que des plantes comme l’ayahuasca soient interdites en France parce que si elles étaient autorisées, avec la conscience qu’il y a, tout le monde ferait n’importe quoi et se mettrait à jouer avec.

Il existe différentes écoles dans ce domaine mais à mes yeux, les plus pertinentes sont les écoles « traditionnelles » de la Selva. 

La tradition ancestrale orale est une âme vivante. Un arbre de Vie. 

[Boire des plantes avec des facilitateurs formés avec les valeurs des nouvelles modes américaines ou occidentales new-age n’est absolument pas sérieux, tout comme boire avec des traditions rafistolées… Certaines tribus et d’autres centres ont perdu le fil, repris des mouvements comme le Santo-daime. C’est joyeux, les chants sont très beaux, on célèbre bien, on prend du rapé, du kambo à la carte mais tout cela reste un travail en surface qui peut même être dangereux sur le long terme car les effets secondaires du croisement des médecines des plantes arrivent en différé… plus tard.

Il y a quelques années, les gens allaient à Amsterdam pour fumer des joints et aujourd’hui dans cette même dynamique ils vont boire de l’Aya. 

Un peu d’encens, de plumes, de la musique sympathique et le tour est joué! Rien de plus simple pour séduire des occidentaux qui ressentent un vides et sans racine.

Tout bon curandero vous dira qu’il faut avoir été au moins minimum 20 ans sur les bancs de l'école avant de commencer à avoir un niveau opératif, sécure et intègre dans ce domaine. 

 

Note: L’Aya étant interdite Médecina Sagrada ne la propose pas en France.

  • Instagram
  • Facebook
  • YouTube
bottom of page